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Retour de couches et allaitement : ce qu’il faut savoir

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Le retour de couches est la réapparition des règles quelques temps après l’accouchement (à ne pas confondre avec les lochies qui sont des pertes de sang normales apparaissant juste après l’accouchement). Les menstruations surviennent généralement entre 6 et 8 semaines après la naissance du bébé mais certains facteurs, comme l’allaitement, peuvent retarder leur retour.

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Retour de couches : comment ça marche ?

Les différents saignements après l’accouchement

Après l’accouchement, la majorité des femmes ont des pertes de sang, plus ou moins abondantes avec parfois des caillots, appelées les lochies. Ces pertes de sang durent plusieurs jours (généralement entre 2 et 6 semaines) et sont tout à fait normales puisqu’elles permettent d’expulser les derniers résidus de la grossesse présents dans l’utérus. C’est ce qu’on appelle les saignements des suites de couches ou saignements post-partum.

Une fois ces saignements passés, on observe la plupart du temps une période d’aménorrhée (absence de règles). Puis, dans les jours ou semaines qui suivent, votre corps va peu à peu retrouver ses cycles menstruels et hormonaux, marqués par le retour des règles, même si celles-ci peuvent différer d’avant la grossesse (en termes de durée, symptômes, flux, ou douleurs…). Elles peuvent ainsi être plus ou moins abondantes, d’une durée plus courte ou au contraire plus longue, s’accompagner (ou pas) de crampes, douleurs abdominales.. etc. En cas de questions sur les symptômes, n’hésitez pas à en parler à un professionnel(le) de santé.

Quand survient le retour de couches ?

Le retour de couches, c’est-à-dire la réapparition des règles « normales » est très variable d’une femme à l’autre et d’une grossesse à l’autre.

Si la maman n’allaite pas, les premières règles post-accouchement apparaissent généralement entre 6 et 8 semaines après l’accouchement. 

En cas d’allaitement, celles-ci sont retardées et le retour de couche intervient plus tard, parfois au moment de l’arrêt de l’allaitement, mais cela diffère d’une femme à l’autre. Ainsi certaines jeunes mamans ont leurs règles alors qu’elles allaitent encore. D’autres auront leurs premiers saignements plusieurs semaines après la fin de l’allaitement.

Si vous n’avez pas de retour de couche et que cela vous inquiète, n’hésitez pas à en parler à un professionnel de santé (sage-femme, médecin généraliste, gynécologue…). 

Pourquoi l’allaitement retarde-t-il le retour de couche ?

En cas d’allaitement maternel, le corps produit une hormone, la prolactine, qui déclenche et maintient la production de lait maternel après l’accouchement. Durant toute la période de l’allaitement, le taux de prolactine va se maintenir élevé, notamment au moment des tétées, en atteignant un pic dans les 45 minutes suivant chaque mise au sein.

Or, cette hormone a aussi pour particularité d’inhiber l’ovulation et donc de retarder le retour de règles, en cas d’allaitement exclusif, avec un nombre élevé de tétées et une durée de tétée assez longue.

Idées reçues sur le retour de couches

On ne peut pas avoir ses règles si on allaite

De nombreuses femmes ont leur retour de couches au moment où le nombre de tétées diminue : soit parce qu’elles passent à un allaitement mixte, soit parce qu’elles ont décidé de sevrer leur bébé, ou encore parce que la diversification alimentaire a commencé.

Le retour de couches peut cependant survenir au cours de la période d’allaitement exclusif chez certaines femmes. Pas d’inquiétude, c’est tout à fait possible et il n’y a rien d’anormal à cela.

Je ne peux pas continuer à allaiter si j’ai mes règles

Il n’y a aucune contre-indication à continuer à allaiter en cas de retour de couche. En effet, le lait maternel n’est aucunement altéré, que ce soit en termes de qualité ou de quantité.

En cas d’allaitement, sans retour de couches, il n’est pas possible de tomber enceinte

Contrairement à ce que l’on croit, il est tout à fait possible de tomber enceinte même avant le retour des premiers saignements. En effet, l’ovulation - et donc la reprise de la fécondité - intervient avant le retour des règles. De plus, le “temps de remise en route” peut perturber vos cycles menstruels et vos saignements. Il est ainsi possible que le cycle menstruel ait repris et que vous soyez féconde, même sans saignements ou retour de couches.

Toute jeune maman qui n’a pas le désir d’un nouvel enfant dans l’immédiat doit donc se faire prescrire une contraception adaptée.

Allaitement et contraception

Comme nous l’avons vu, le seul fait d’allaiter n’empêche pas de tomber enceinte et ce, même sans retour de couches.

Si vous allaitez et ne souhaitez pas de nouvelle grossesse, mieux vaut avoir recours à une méthode contraceptive. 

Dans tous les cas, pensez à demander conseil à votre médecin ou sage-femme avant de quitter la maternité idéalement.

Les méthodes naturelles de contraception quand on allaite

La méthode MAMA ou méthode de l’allaitement maternel et de l’aménorrhée, se base sur le fait qu’en théorie, la sécrétion de prolactine chez la mère, entraînée par l’allaitement du bébé, a pour effet de bloquer l’ovulation.

Néanmoins, ce mode de contraception est intimement lié au nombre de tétées, à leur durée et leur fréquence. Dès qu’un changement apparaît (baisse de l’allaitement), la fiabilité de cette contraception décline. 

Ainsi, l’allaitement, ou méthode MAMA, peut représenter un mode de contraception efficace, si, et seulement si, certaines conditions bien précises sont toutes réunies​​

  • Votre tout-petit a moins de 6 mois

  • Vous le nourrissez exclusivement au sein, à la demande, nuit et jour, 

  • Vous donnez au moins 6 à 10 tétées par 24 heures, 

  • Vous ne laissez pas plus de 6 heures entre deux tétées la nuit, et pas plus de 4 heures le jour, 

  • Vos cycles menstruels n’ont pas repris.

Dans ce cas uniquement, il semblerait que l’allaitement ait effectivement un effet contraceptif équivalent à celui d’une pilule ou d’un stérilet. Quand toutes les conditions sont remplies sans exception, on estime son efficacité à 98%.

En revanche, après le cycle de retour de couches, ou si les conditions relatives à cette méthode ne sont pas toutes remplies avant le retour de couches, une ovulation est possible. C’est pourquoi l’allaitement exclusif n’est pas considéré comme une méthode de contraception fiable à 100%.

En cas de doute ou si vous ne remplissez pas tous ces critères, il est conseillé de consulter votre sage-femme, votre gynécologue ou votre médecin pour choisir une contraception compatible avec l’allaitement (pilule, implant ou stérilet-DIU) si vous ne souhaitez pas tomber enceinte après la reprise des rapports sexuels.

Les autres méthodes naturelles basées sur l’ovulation, telles que le retrait, l’observation de sa glaire cervicale, la prise de température pour reconnaître ses phases d’ovulation, sont peu fiables et imprécises (taux d’échec > 20%).

Autres méthodes de contraception en cas d’allaitement

En principe, il n’y a pas de reprise de l’ovulation avant le 21ème jour du post-partum (que vous allaitiez ou non). Vous n’avez donc pas besoin de contraception si vous reprenez une vie sexuelle avant ce délai. Passé ce délai, voici les différents modes de contraception possibles pendant l’allaitement (exclusif ou mixte) :

1. Contraceptifs hormonaux :

  • Contraception progestative (pilule, implant sous-cutané, injection intramusculaire) : les progestatifs peuvent être utilisés à partir de 21 jours après l’accouchement, en l’absence de contre-indications. La pilule contraceptive microdosée peut être prise quatre à six semaines après l’accouchement, le temps de bien mettre en place l’allaitement, et idéalement sept jours avant la reprise des rapports sexuels. Pensez à bien la prendre à heure fixe.

  • Dispositifs intra-utérins (stérilet hormonal ou au cuivre) : ils peuvent être posés à partir de 4 semaines après l’accouchement, après avoir évalué et écarté un risque infectieux.

  • Contraception oestroprogestative (pilule, anneau vaginal, patch transdermique). Les oestroprogestatifs ne sont pas recommandés chez les femmes qui allaitent dans les 6 mois suivant l’accouchement. En effet, les hormones contenues dans ce type de contraception ont un impact sur la qualité et la quantité de lait maternel produit : ​​des études ont montré un impact plutôt négatif sur la poursuite de l’allaitement exclusif en cas d’utilisation de contraceptions oestroprogestatives.

2. Méthodes barrières :

  • Les préservatifs (masculins ou féminins) sont possibles juste après la naissance de l’enfant et sont de plus la seule méthode efficace contre les infections sexuellement transmissibles (IST). 

  • Diaphragme, cape cervicale, ou spermicides sont utilisables 6 semaines (42 jours) après l’accouchement. L’efficacité du diaphragme ou de la cape est améliorée par l’association à un spermicide. Il convient néanmoins de vérifier au préalable la compatibilité des gels spermicides avec l’allaitement. Cette méthode ne protège pas des IST. N’hésitez pas à demander conseil à votre gynécologue ou votre sage-femme.

BON À SAVOIR

Les contraceptifs qui libèrent des hormones dans votre corps peuvent éventuellement entraîner une baisse de la lactation ou de la libido. N’hésitez pas à en discuter avec votre gynécologue ou votre sage-femme, afin de déterminer ensemble le moyen de contraception qui répondra le mieux à vos attentes.

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AVIS IMPORTANT

Le Laboratoire Gallia encourage l'allaitement maternel au moins jusqu'aux 6 mois de l'enfant en accord avec les recommandations de l'OMS. En effet le lait maternel est l'aliment le mieux adapté aux besoins spécifiques des bébés. Par ailleurs, la réglementation interdit aux industriels de l'alimentation infantile de communiquer sur leurs laits pour nourrisson (0-6 mois). Consultez votre médecin.

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