Sur les 750 000 naissances ayant lieu, en moyenne, chaque année en France, environ 7%, soit plus de 50 000 interviendront avant le début du 9ème mois de grossesse. On parle de naissance prématurée. Cela affecte beaucoup plus les grossesses multiples. En effet, près d’un accouchement de jumeaux sur 2 se déroulera avant ce terme.
La période entre la conception jusqu’aux 2 ans de l’enfant (période des 1000 jours) est une période clé pour son développement. Lors d’une naissance prématurée, certains organes du bébé sont encore plus immatures que ceux d’un bébé né à terme. Ceci impacte sa santé à court et moyen terme, ainsi que la vie de la jeune famille. Une naissance prématurée demande donc une attention et un suivi médical particuliers.
Découvrez les symptômes, les risques et les causes de la prématurité. Apprenez comment prendre en charge votre bébé né avant terme.
On parle de bébé prématuré lorsqu’il est né avant 37 Semaines d’Aménorrhée (SA) (c’est-à-dire depuis le 1er jour des dernières règles), soit 35 semaines de grossesse.
En effet, même si en France le terme théorique d’une grossesse est fixé à 41 Semaines d’Aménorrhée, à partir de 37 SA, le bébé est considéré à terme. Dans d’autres pays (Belgique, Suisse…) ce terme théorique est établi à 40 Semaines d’Aménorrhée, mais le seuil de la prématurité demeure 37 Semaines d’Aménorrhée.
Certains distinguent 4 stades de prématurité :
D’autres n’en retiennent que 3 :
Mais il existe aussi deux types de prématurité :
○ Dilatation prématurée du col de l’utérus,
○ Rupture prématurée de la poche des eaux,
○ Diverses infections maternelles,
○ Consommation excessive de tabac,
○ Grossesse multiple (jumeaux, triplés…).
La surveillance de la grossesse peut parfois permettre de prévenir un accouchement prématuré en surveillant le col de l’utérus par des touchers vaginaux, mais également en le mesurant lors des échographies. Il est également important de s’assurer que la maman n’a pas trop de contractions utérines. La prise en compte de ces signes avant-coureurs peut permettre d’administrer un traitement afin d’éviter que l’accouchement n’intervienne prématurément.
La première conséquence à craindre lors d’une naissance prématurée est malheureusement le décès du nouveau-né. Cependant s’il survient plus d’une fois sur deux lors de la prématurité extrême, il affecte moins d’1% des prématurités tardives.
Bien sûr plus la naissance interviendra tôt plus les complications risquent d’être importantes, car plus les organes seront immatures.
Il est difficile de lister tous les problèmes que peut présenter un bébé prématuré. En effet, la prématurité peut affecter tous les organes depuis la peau du bébé, qui est beaucoup plus fragile et ne remplit pas toutes ses fonctions protectrices, au système nerveux ou digestif.
Mais même lors de prématurité tardive, le nouveau-né risque souvent de présenter une détresse respiratoire.
Cependant il est difficile d’anticiper la capacité du nouveau-né à s’adapter à la vie extra-utérine.
Pour les parents, une naissance prématurée est souvent une épreuve à l’origine d’un stress intense liée à la peur concernant le développement de leur bébé. Les difficultés organisationnelles engendrées par son hospitalisation sont aussi source d’angoisse pour les parents. Bien qu’elles n’y soient pour rien, les mamans ressentent souvent de la culpabilité. C’est pourquoi un accompagnement psychologique peut s’avérer nécessaire et peut être proposé par les services de réanimation néonatale.
Selon le terme de la naissance et l’état de santé du bébé prématuré, son hospitalisation pourra se faire dans des services différents : service de réanimation néonatale, soins intensifs ou de pédiatrie néonatale.
Dans tous les cas le bébé sera placé en couveuse (fermée ou ouverte) afin de maintenir sa température. Ceci est indispensable car les nouveau-nés, qui plus est prématurés, ont beaucoup de mal à réguler leur température et cela leur demande beaucoup d’énergie.
Le prématuré sera également relié à de nombreux appareils (scope, oxymètre de pouls…) pour contrôler son cœur, sa respiration, …
Il peut être intubé (tuyau qui envoie de l’air directement dans la trachée), avoir une perfusion généralement reliée à sa circulation au niveau du nombril, une sonde pour l’alimenter…
Toute cette surveillance médicale est souvent très impressionnante pour les parents qui viennent pour la première fois dans le service. D’autant que les alarmes de surveillance sonnent souvent sans qu’il y ait pour autant lieu de s’inquiéter.
L’importance de l’équipe médicale peut aussi impressionner. En effet, ces services comptent beaucoup de personnel : pédiatres, puéricultrices, auxiliaires de puériculture, psychologue…
Ils sont là pour expliquer aux parents les soins, le développement du bébé, les complications médicales s’il y en a, mais aussi pour mettre le bébé en peau à peau avec sa maman ou son papa, si son état le permet et les guider pour communiquer avec leur bébé.
A la fois attendu mais en même temps appréhendé par les parents, le retour à la maison avec son bébé prématuré est une nouvelle étape. Mais les parents y sont bien préparés par l’équipe de pédiatrie qui organise la sortie. Enfin, un suivi médical régulier est mis en place.
Même si le terme seuil auquel on peut commencer à prendre en charge un prématuré n’évolue pas depuis des années, les progrès de la prise en charge de la prématurité ont permis de diminuer les séquelles et de prévenir en amont de l’accouchement certaines difficultés. Par exemple, on administre désormais aux femmes présentant une menace d’accouchement prématuré des corticoïdes ce qui permet de maturer les poumons du bébé et ainsi diminuer les risques de détresse respiratoire.
Laboratoire Gallia est aux côtés de tous les parents pour les accompagner avec leur bébé, avant même sa naissance, pendant le congé maternité et après la naissance. La marque est particulièrement engagée auprès des plus petits, des plus fragiles et soutient l’association SOS Préma depuis sa création il y a plus de 18 ans.
SOS Préma est une association qui se bat pour donner à tous les enfants prématurés les meilleures chances de bien grandir. Créée en 2004 par Charlotte Bouvard, maman d’un bébé prématuré, SOS Préma est une association d’usagers, reconnue d’intérêt général par le ministère de la Santé.
"En 18 ans, nous avons déjà offert notre soutien à plus de 900.000 familles."
La vision de SOS Préma : donner à tous les enfants prématurés les meilleures chances de bien grandir.
Les progrès de la médecine permettent une meilleure survie des nouveau-nés prématurés.
Mais comment accompagner le nombre croissant de familles en néonatalogie ?
Les dernières études* ont prouvé que la présence continue des parents aux côtés de leur bébé améliore le développement à long terme du nouveau-né, réduit la durée d’hospitalisation et favorise le lien parents-enfant
SOS Préma soutient les parents confrontés à la prématurité et/ou à l’hospitalisation de leur nouveau-né, par l’écoute, le conseil, l’échange, l’amélioration de leur quotidien à l’hôpital, et travaille main dans la main avec les soignants. De manière concrète, l’association s’attache notamment à réunir la famille pendant l’hospitalisation.
Parce que la prématurité ne s’arrête pas aux portes de l’hôpital, SOS Préma accompagne les parents tout au long de l’enfance de leur bébé prématuré.
SOS Préma soutient les familles confrontées à la prématurité de leur bébé, à travers 3 axes :
Aide directe aux familles via une permanence téléphonique, un site internet et un réseau de bénévoles qui va à la rencontre des parents dans les services de néonatalogie.
Dialogue avec les soignants et leur formation pour un meilleur accueil des parents 24h/24 aux côtés de leur bébé.
Porter la voix des familles auprès des pouvoirs publics, par exemple : allongement du congé maternité en 2006 et du congé paternité en 2021.
Les bébés prématurés sont les plus petits, les plus fragiles… et ils sont nos adultes de demain.
"L’allaitement a énormément contribué à la construction de notre lien. Et il est pour moi important que les mères qui ont à cœur d’allaiter sachent que tout n’est pas blanc ou noir. Quand l’allaitement ne se déroule pas comme prévu, il est souvent possible de maintenir quelques tétées même quand le lait vient à manquer… Mais l’allaitement ce n’est pas que du lait, loin loin de là… Pour nous, c’était de l’amour pur. Des moments qui m’ont fait me sentir compétente, importante, aimante et aimée. Pleinement maman."
Emilie, maman d’Aliénor et de Marcus nés à 29SA + 5
Devenu brutalement papa d’un bébé prématuré, je ne savais pas comment gérer ce petit bout très (trop) léger. Je n’osais pas porter Louise, la retourner ou la toucher de peur d’abimer sa peau fragile.
Je me suis laissé porter par les conseils de la bénévole SOS Préma qui m’a rendu visite et avec l’aide précieuse des soignants, j’ai vite pris goût au « peau à peau ». Pragmatique de nature, j’ai tout d’abord accepté malgré moi ce rituel sans en comprendre le réel intérêt. Elle était contre moi, et non plus dans sa navette spatiale (dixit son grand frère !) et cela me suffisait amplement.
J’ai ensuite vite réalisé qu’un échange indescriptible s’opérait. Elle prenait un maximum de mon énergie et moi je la lui donnais avec tout l’amour que je pouvais. Une fois rentré à la maison, je me rendais compte de tout ce que j’avais pu échanger avec elle, harassé par ces heures de contact mais tellement en phase avec elle et ma paternité !
Grégoire, papa de Louise née à 29SA + 3
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*Références :
Le Laboratoire Gallia encourage l'allaitement maternel au moins jusqu'aux 6 mois de l'enfant en accord avec les recommandations de l'OMS. En effet le lait maternel est l'aliment le mieux adapté aux besoins spécifiques des bébés. Par ailleurs, la réglementation interdit aux industriels de l'alimentation infantile de communiquer sur leurs laits pour nourrisson (0-6 mois). Consultez votre médecin.
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