Vous avez une césarienne programmée ou vous vous posez des questions sur ce mode d’accouchement ? Vous trouverez dans cet article conseils et informations pour vous y préparer au mieux !
La césarienne est une intervention chirurgicale (incision de l’abdomen et de l’utérus) pour donner naissance à un bébé quand les conditions ne sont pas favorables à un accouchement par les voies naturelles (parfois appelé accouchement par voie basse).
Elle peut être soit programmée, soit pratiquée en urgence.
Même si ce mode d’accouchement est fréquent (il concerne en effet près d’1 naissance sur 5 [2] en France) et de plus en plus sûr, ce n’est pas un acte anodin.
*SA : semaines d’aménorrhées
Il existe plusieurs raisons, que ce soit du côté de la maman ou de l’enfant à naître, pouvant conduire à programmer une césarienne. Dans tous les cas, il est nécessaire d’en discuter avec l’équipe médicale qui vous suit pour en savoir plus et arriver le plus sereinement possible le jour J.
Si le bébé se présente en siège (c’est-à-dire par les fesses), l’accouchement par césarienne n’est pas systématique mais sera nécessaire dans certaines situations (à cause d’un bassin trop étroit de la maman par exemple…). L’équipe médicale vous proposera sûrement au préalable une « version par manœuvres externes » (VME), manipulation à l’extérieur du ventre de la maman visant à retourner le bébé, pour changer la position du bébé et faciliter l’accouchement par voie naturelle.
Une grossesse multiple n’est pas forcément synonyme de césarienne, même si c’est un facteur de « risque ». Cela sera à discuter avec l’équipe médicale selon la présentation, le poids, le nombre de bébés,...
La macrosomie (poids estimé du bébé à la naissance > à 4 kg) peut nécessiter un accouchement par césarienne même si ce n’est pas systématique et dépend d’autres critères et facteurs concernant la mère (présence de diabète ou pas, notamment).
Ce n’est pas parce que vous avez déjà eu une césarienne que vous devez obligatoirement en avoir une autre. Cela dépend des raisons qui ont nécessité une césarienne. La possibilité d’un accouchement par voies naturelles sera à discuter avec les professionnel(le)s de santé qui vous suivent.
A NOTER : au bout de 3 césariennes, l’accouchement par césarienne devient obligatoire.
Dans de très rares cas, il n’y a pas d’autres solutions que la césarienne :
Certaines femmes souhaitent accoucher par césarienne (par peur de la douleur ou suite à une expérience passée traumatisante par exemple). Dans ce cas, il est nécessaire d’en discuter le plus tôt possible avec un membre de l’équipe médicale de l’établissement où l’accouchement est prévu.
Vous pourrez voir ensemble les bénéfices et risques associés à la césarienne programmée, par rapport à votre situation personnelle et les raisons spécifiques de votre demande.
Si le médecin qui vous suit refuse de pratiquer une césarienne sur demande, il pourra vous orienter éventuellement auprès d’un confrère.
En cas de césarienne programmée, la maman est généralement hospitalisée la veille de l’opération, parfois le jour-même. Elle est alors prise en charge par une sage-femme qui procède à une consultation obstétricale et fait un enregistrement du rythme cardiaque fœtal.
Si cela n’a pas déjà été fait, le haut du pubis est épilé à l’aide d’une tondeuse électrique. Pour prévenir le risque infectieux, il est nécessaire de prendre soigneusement une douche (la veille et le matin de l’intervention) et d’avoir une bonne hygiène corporelle. A partir de minuit, la mère doit être à jeun et arrêter toute prise de boissons et de nourriture.
Comme pour la plupart des opérations, elle devra enlever maquillage, vernis, prothèses ongulaires et retirer ses bijoux, lentilles... etc. Après une prémédication éventuelle, elle sera conduite au bloc opératoire dans une tenue adaptée (blouse, charlotte et chaussons en papier).
La maman sera sous perfusion, des appareils de surveillance seront installés (tensiomètre...), et une sonde urinaire posée.
L’intervention est généralement réalisée sous anesthésie locorégionale (péridurale ou rachianesthésie locale), pratiquée en position assise ou sur le côté. Seul le bas est anesthésié, ce qui permet d’être totalement conscient au moment de la naissance du bébé.
Une fois que la maman est prête, l’équipe médicale en place et le champ opératoire (drap stérile) installé, l’intervention peut commencer.
ZOOM SUR : ET LE CO-PARENT ?
Selon l’équipe médicale et les circonstances dans lesquelles a lieu la césarienne, la présence du co-parent ou de l’accompagnant(e) peut être autorisée au bloc opératoire. Dans ce cas, il/elle sera alors préparé(e) et habillé(e) en tenue adaptée. Pensez à en parler avant à l’équipe médicale.
L’acte en lui-même ne dure que quelques minutes. Une fois que le bébé est né, il sera présenté aux parents et confié à la sage-femme ou au pédiatre. Selon les circonstances (l’état de santé du bébé, l’équipe sur place), il pourra rester avec la maman pendant la suture (suture de la peau avec des agrafes, des fils résorbables ou non) ou être confié au co-parent, qui pourra pratiquer le peau à peau.
La maman reste en salle de réveil ou en salle d’accouchement pendant 2 heures environ, pendant lesquelles la sage-femme vient régulièrement surveiller que tout se passe bien (notamment la bonne « rétraction » de l’utérus).
Quand cela est possible, elle est avec son bébé en peau à peau et peut lui proposer une première mise au sein.
La césarienne est une intervention courante dont le déroulement est simple. Cependant, comme tout acte chirurgical, la césarienne peut comporter très exceptionnellement des complications. N’hésitez pas à en parler au professionnel(le) de santé qui vous suit.
Pendant l’opération, les organes proches de l’utérus (vessie, intestin...) peuvent être endommagés, mais cela reste très rare.
Si une hémorragie survient et met en danger la maman, des traitements médicaux voire chirurgicaux seront mis en place, et une transfusion sanguine pourra s’avérer nécessaire.
Les principales complications suite à une césarienne :
Une naissance par césarienne peut parfois entraîner des difficultés respiratoires, la majorité du temps transitoires et sans gravité.
Il se peut que la césarienne ne soit pas le mode d’accouchement que vous souhaitiez et qu’elle ne corresponde pas à votre projet de naissance initial. Il est toutefois important de l’accepter pour que l’accouchement soit le mieux vécu possible.
Pour cela, il est primordial d’échanger le plus possible avec l’équipe médicale qui va vous accompagner tout au long de la grossesse. N’hésitez pas à poser des questions, à vous renseigner auprès d’autres parents ayant vécu ce mode d’accouchement et/ou à lire des témoignages.
Et rappelez-vous, le plus important n’est pas la façon dont vous donnez la vie, mais... la vie que vous allez vivre avec votre enfant ! 😊
Le Laboratoire Gallia encourage l'allaitement maternel au moins jusqu'aux 6 mois de l'enfant en accord avec les recommandations de l'OMS. En effet le lait maternel est l'aliment le mieux adapté aux besoins spécifiques des bébés. Par ailleurs, la réglementation interdit aux industriels de l'alimentation infantile de communiquer sur leurs laits pour nourrisson (0-6 mois). Consultez votre médecin.
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