Dès leurs premières minutes de vie, les bébés pleurent. Parfois beaucoup pendant leurs premiers mois, surtout le soir ! Ils poussent des hurlements et des cris plus qu’ils ne pleurent, en réalité. En effet, ne sachant pas encore parler, il s’agit pour eux d’un moyen d’exprimer leurs émotions : c’est un véritable langage. Quel que soit l’âge du nourrisson, ces pleurs sont essentiels à son bon développement et à sa croissance. Par ailleurs, il est tout à fait normal que vous puissiez vous sentir impuissants et désarmés face à ces sanglots et pleurs, semblant parfois excessifs tant en termes de fréquence que d’intensité. Il est d’ailleurs justifié que vous ressentiez de la fatigue, ou un sentiment de colère face à cette impuissance. Voici quelques conseils et astuces pour vous aider à calmer les pleurs de votre bébé.
Les causes des pleurs de votre enfant sont très variées et peuvent exprimer la faim, l’inconfort du froid ou au contraire de la chaleur, la fatigue, les coliques, le besoin d’être changé car sa couche est sale, la sensation de solitude… Ils sont un langage, un moyen pour lui de s’exprimer et d’attendre une réponse de votre part. Dès la naissance et durant la période dite de l’attachement, les bébés ont un grand besoin d’attention et de contact physique. Votre bébé a été bercé en continu pendant des mois, tout au long de la grossesse, il est donc important de rester proche de lui. Pour cela, vous pouvez faire du peau-à-peau et utiliser le portage pour garder un lien physique constant avec votre nouveau-né et ainsi le calmer.
Les pleurs des bébés sont un langage qui exprime des besoins :
De manière générale, lorsque votre bébé pleure, c’est pour s’exprimer, il attend en retour une réponse votre part. Avant de chercher à apaiser votre nourrisson lorsqu’il pleure, la première des choses est donc de décoder le besoin exprimé par son pleur. Pour vous y aider, n’hésitez pas à consulter notre article Comment décoder les différents pleurs de votre bébé ?
Enfin, si votre bébé se réveille la nuit et que vous êtes épuisés, découvrez nos conseils pour aider, petit à petit, votre bébé à faire des nuits complètes et réparatrices.
Vers son neuvième mois, il est possible que votre tout-petit présente à nouveau des crises de larmes, principalement lorsque vous vous éloignerez de son champ de vision ou qu’un visage étranger s’approchera de lui : c’est la période dite d’angoisse de séparation. Pas d’inquiétude, tous les bébés ne vivent pas ce passage de la même manière. S’il est habitué depuis tout-petit à être confié à d’autres personnes (entourage, grands-parents, famille proche…), il y a de grandes chances pour que votre enfant ne se sente pas perturbé.
Dans tous les cas, si votre bébé crie et pleure, rassurez-le en parlant d’une voix douce, soyez détendus face à lui. Expliquez-lui les raisons pour lesquelles vous le confiez (reprise du travail, activité sportive, frère / sœur à s’occuper…) et montrez-lui que vous serez toujours là pour lui. Et surtout, ne culpabilisez pas à l’idée de le laisser entre d’autres mains que les vôtres.
À sa naissance, il n’est pas recommandé de laisser pleurer votre bébé. Dans la mesure du possible, il est préférable que vous répondiez immédiatement à son besoin en allant le voir, en le rassurant : paroles douces, caresses… En effet, gardez à l’esprit que laisser votre bébé pleurer pendant de trop longues minutes à cet âge, sans aller le voir ou le consoler pourrait avoir des conséquences négatives sur sa santé et affecter sa croissance et son bien-être : sentiment d’abandon, augmentation du stress, de la fréquence cardiaque…
Ensuite, si votre bébé a grandi et qu’il a dépassé ses 4 premiers mois de vie, vous pouvez le faire patienter un peu plus longtemps avant de répondre à son besoin, toujours en lui expliquant les choses. Dites-lui que la nuit, on dort, que vous ne pouvez pas toujours être immédiatement disponible au moment où il le souhaite, ou encore que vous êtes occupé.e à la préparation du repas. Durant les épisodes de pleurs nocturnes, laissez-lui la chance de se rendormir seul si ses pleurs correspondent à un changement de cycle de sommeil par exemple. Néanmoins, gardez en tête que votre bébé ne possède pas la capacité de gérer ses émotions et que ses pleurs ne sont en aucun cas volontaires. Le consoler à chaque fois qu’il pleure ne fera pas de lui un enfant gâté, bien au contraire ! Il se sentira en confiance, aimé et en sécurité. Ne vous fiez donc pas aux idées reçues.
L’essentiel étant simplement de ne pas ignorer ses pleurs, de lui montrer que vous les entendez (que vous les compreniez ou non), en lui faisant une caresse, en lui parlant doucement, en échangeant un regard ou en le portant, dans la mesure du possible. Si vous estimez que votre bébé pleure trop, notamment le soir ou que ses pleurs vous laissent impuissant.e, n’hésitez pas à consulter un médecin ou le pédiatre de votre enfant qui pourra vous éclairer sur le sujet.
En réalité, il n’existe pas de solution miracle pour calmer votre bébé pendant ses épisodes de pleurs. La plupart du temps, votre bébé a simplement besoin de satisfaire un de ses besoins primaires, ou bien il lui faut de l’attention, des gestes tendres et du réconfort. Dès la naissance et jusqu’à l’âge de 4/6 mois, il est préférable que vous ne laissiez pas ou que très peu pleurer votre bébé avant de le prendre dans vos bras. Durant cette période dite de l’attachement, il est important que vous soyez là pour votre bébé pendant ces crises, sauf s’il pleure en dormant. Dans ces cas-là, ne le réveillez pas. Il s’agit simplement d’une phase « agitée » de son cycle de sommeil. En journée, prenez-le rapidement dans vos bras, parlez-lui avec une voix douce, câlinez-le et rassurez-le. C’est le contact avec vous, ses parents, et le bercement associé qui calment votre bébé. Ainsi, pour favoriser le contact physique, vous pouvez adopter le peau-à-peau, pratique à l’origine de nombreux bienfaits pour une maman et son enfant :
Il est également possible que ses pleurs soient relatifs à des troubles digestifs, très fréquents chez le nourrisson. Il souffre alors peut-être de maux de ventre. Pour le soulager, posez-le à plat ventre sur votre avant-bras, sa tête dans le creux de votre coude et votre main entre ses jambes. Vous pouvez également le prendre tout contre vous en position verticale, dans une écharpe de portage ou un porte-bébé physiologique. Ces positions sont apaisantes pour votre bébé et peuvent l’aider à se calmer.
Retrouvez aussi tous nos conseils pour soulager les troubles digestifs de votre bébé allaité.
Enfin, si votre bébé n’est pas fatigué, n’a pas besoin d’être changé ou n’a pas faim, il est possible qu’il souffre de coliques du nourrisson. Généralement, on parle de coliques lorsqu’il pleure plus de 3h par jour, et ce, plus de 3 jours sur 7. Ces pleurs, appelés « pleurs excessifs du nourrisson » sont angoissants pour les parents, car leur bébé semble inconsolable malgré tous leurs efforts. Dans ce cas, il n’y a rien d’autre à faire que de rester présent et très patient, en ayant bien conscience que ces pleurs ne signifient pas que votre bébé est malheureux ou souffre de quoi que ce soit. Cette période dite des coliques du nourrisson fait partie du développement normal d’un très grand nombre de bébés et cessera naturellement au bout de quelques mois.
Retrouvez des astuces pour calmer et soulager les coliques de votre enfant dans notre article « Coliques de bébé : comment les soulager ? »
Il est possible que votre bébé pleure et a un besoin fort de succion. Certains parents donnent le petit doigt. Pour d’autres, la tétine leur semble la meilleure solution. Elle peut permettre à certains enfants de se calmer, de se sentir rassurés, ou de s’endormir plus facilement.
La tétine a pourtant certaines limites. Chez les enfants allaités, l’usage de la tétine n’est pas conseillé car elle pourrait perturber la prise au sein par bébé. La tétine a tendance à traîner un peu partout. Il est donc recommandé de la laver quotidiennement pour une meilleure hygiène.
Elle peut aussi provoquer des accidents si elle est abimée (déglutition ou inhalation si elle se fissure). Vérifiez-la également souvent. Aux premiers signes de détérioration, à minima 1 fois par mois, changez-la et ce particulièrement si votre petit bout a des dents.
Les pleurs et les crises à répétition de votre enfant peuvent vous affecter moralement. Il est tout à fait normal et justifié que vous éprouviez à un moment ou à un autre, des sentiments d’impuissance ou de colère face à ces pleurs incessants. Même si vous n’en pouvez plus d’entendre votre bébé pleurer, ne le secouez jamais pour espérer le calmer. Vous pourriez lui causer de graves lésions permanentes, affectant son cerveau et sa santé. Si les pleurs à répétition de votre enfant vous irritent, rappelez-vous qu’il s’exprime simplement et que ce n’est pas de sa faute, ni de la vôtre : vous n’êtes pas un mauvais parent et vous n’avez rien fait de mal.
Voici quelques conseils pour vous aider à gérer la pression et retrouver confiance en vous :
N’ayez pas honte de vous sentir submergé.e, de très nombreux parents éprouvent les mêmes sentiments que vous. N’hésitez pas à demander de l’aide et à vous rapprocher de votre médecin ou d’un professionnel de santé à même de vous accompagner dans cette période difficile.
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Le Laboratoire Gallia encourage l'allaitement maternel au moins jusqu'aux 6 mois de l'enfant en accord avec les recommandations de l'OMS. En effet le lait maternel est l'aliment le mieux adapté aux besoins spécifiques des bébés. Par ailleurs, la réglementation interdit aux industriels de l'alimentation infantile de communiquer sur leurs laits pour nourrisson (0-6 mois). Consultez votre médecin.
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