Entre bouleversements physiques et psychologiques, le post-partum, qui débute juste après la naissance de bébé, est une période pleine de défis pour les femmes. Les multiples changements liés à l’arrivée d’un enfant peuvent impacter – à plus ou moins long terme – la santé et le bien-être des mères.
Quels sont les symptômes du post-partum et combien de temps durent-ils ? Quels sont les signes à surveiller et comment se faire aider et accompagner en cas de difficultés ? On vous aide à faire le point et à trouver toutes les ressources nécessaires pour vivre au mieux cette période.
Le post-partum est la phase qui commence juste après l’accouchement et la naissance de bébé. C’est une étape clé dans la vie d’une femme car elle est synonyme de grands bouleversements, à la fois physiques et psychologiques. Une période charnière également pour les professionnels de santé qui jouent un rôle primordial dans l’accompagnement et le suivi des parents, notamment des mères.
Pour l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), cette période dure 6 semaines environ[1] et débute juste après l’expulsion du placenta. Cette durée correspond au temps dont a besoin l’utérus pour retrouver sa forme et sa position.
Pour d’autres professionnels de santé, sa fin coïncide avec le retour de couches (réapparition des premières règles après l’accouchement) et dure donc de quelques semaines à quelques mois, selon les femmes.
D’après les gynécologues Mattea Romano et Alessandra Cacciatore, il y aurait 3 phases distinctes[2] :
Mais au-delà des définitions officielles et médicales du post partum, il faut prendre en compte l’ensemble des changements liés à l’accouchement et la naissance de bébé et l’impact que cela peut avoir sur les jeunes mères. Une prise en compte essentielle pour mettre en place un suivi durable et limiter ainsi les effets secondaires et risques liés au post-partum.
En effet, si les changements physiques sont la plupart du temps temporaires et surviennent dans les premières semaines, de nombreux bouleversements psychologiques allant du baby-blues jusqu’à la dépression post-partum, parfois tardive peuvent apparaître dans les mois, voire années suivant l’accouchement.
C’est en tout cas la théorie de la sociologue Illana Weizmann qui a lancé le mouvement #MonPostPartum sur les réseaux sociaux en 2020 et a écrit ouvrage Ceci est notre post partum en 2021. Son objectif : lever le voile sur cette période encore taboue de la maternité en livrant son propre témoignage et dénoncer le manque d’information sur un sujet dont on ne parle encore pas assez.
De son côté, Anna Roy, après des années d’expérience en tant que sage-femme, l’affirme, dans un livre paru en 2023 : « le post partum dure 3 ans ».[1] [2]
S’il n’y a donc pas de consensus sur la durée, on pourrait dire que chaque parent le vit à sa manière et sa durée – indéterminée - peut varier selon chacun.
Après l’accouchement, les mamans subissent de nombreux changements corporels, qui durent de quelques jours à quelques semaines.
Des douleurs et désagréments multiples peuvent survenir après la naissance de votre bébé
Ces modifications du corps, plus ou moins bien vécues par les mamans, peuvent également avoir un impact sur leur moral.
Au-delà des changements physiques, des bouleversements psychologiques importants dus notamment aux hormones peuvent apparaître, pouvant aller du baby-blues jusqu’à la dépression post-partum ou au burn-out parental.
Les signes de mal-être ou de mauvaise santé mentale peuvent être les suivants :
Ces symptômes peuvent être passagers (comme le baby-blues, qui disparaît normalement en quelques jours et est fortement lié à la forte chute du taux d’hormones) ou s’inscrire dans le temps et être d’une intensité plus ou moins forte.
Si vous ressentez un ou plusieurs de ces symptômes, ne restez pas seul et parlez-en autour de vous, idéalement à un professionnel de santé. Un suivi, voire un traitement médicamenteux pourra parfois être nécessaire, notamment en cas de dépression post partum ou de burn-out parental.
La période phare qu’est le post partum fait l’objet d’une attention toute particulière de la part des professionnels de santé. Depuis 2022, un entretien post-natal est obligatoire en France, notamment pour prévenir les risques de dépression post-partum.
Après l’accouchement, 2 consultations sont obligatoires. Elles peuvent être effectuées, au choix, par un médecin, un gynécologue ou une sage-femme :
Ces 2 consultations sont prises en charge par la Sécurité sociale (respectivement à 70% et à 100%).
D’autres rendez-vous sont recommandés pour un meilleur suivi de la maman, du papa (ou co-parent) et du bébé :
ZOOM SUR : VOUS FAIRE ACCOMPAGNER DANS VOTRE MATERNITE !
En France, il existe de nombreuses ressources et structures pour vous accompagner dans votre rôle de mère ou de co-parent. N’hésitez pas à vous rapprocher des structures près de chez vous.
La naissance d’un enfant et le retour à la maison ne sont pas synonymes de repos et peuvent parfois être angoissants. Mais, même si cela est difficile, il est nécessaire de prendre du temps pour soi, pour préserver sa santé physique et mentale. Voici quelques conseils pour vivre au mieux son post partum.
Ne pas hésiter à demander de l’aide en cas de difficultés
Une autre étape charnière pour les mères dans les semaines ou mois suivant leur accouchement est la reprise du travail. Entre excitation et appréhension, cette période s’accompagne souvent d’une nouvelle organisation familiale et de questionnements, la plupart de temps sources de stress : comment continuer à allaiter tout en travaillant ? Quel mode de garde choisir et comment le trouver ? Comment gérer la première séparation avec bébé ? Comment organiser le partage des tâches dans le couple et éviter le baby clash ?
LE SAVIEZ-VOUS ?
Pour les mamans qui le souhaitent, il est tout à fait possible de travailler tout en continuant à allaiter. En effet, en France, le droit du travail prévoit des aménagements pour permettre aux femmes qui le désirent d’allaiter leur enfant au travail (que ce soit en allaitement mixte ou en allaitement exclusif grâce à l’utilisation d’un tire-lait). Ainsi, l’employeur doit autoriser des pauses d’1 heure par jour (répartie sur la journée) pour tirer son lait (ou même s’absenter pour donner le sein). Selon la taille de l’entreprise, il doit également mettre à disposition un local ou une pièce dédiée pour que la maman puisse tirer son lait en toute tranquillité. N’hésitez pas à vous renseigner !
Que cette période soit pleine de joies et de bonheur ou remplie de défis, chaque expérience est unique et chaque femme vit son post-partum différemment, selon son histoire.
Le plus important est d’être informée et bien entourée pour vivre au mieux cette aventure extraordinaire mais complexe qu’est la parentalité.
Sources :
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Le Laboratoire Gallia encourage l'allaitement maternel au moins jusqu'aux 6 mois de l'enfant en accord avec les recommandations de l'OMS. En effet le lait maternel est l'aliment le mieux adapté aux besoins spécifiques des bébés. Par ailleurs, la réglementation interdit aux industriels de l'alimentation infantile de communiquer sur leurs laits pour nourrisson (0-6 mois). Consultez votre médecin.
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