Le lait va être un élément clé de l’alimentation de votre enfant, de sa naissance jusqu’à ses 3 ans. De quoi s’y intéresser ! Quels sont ses bienfaits nutritionnels et comment répond-il aux besoins des tout-petits ? Toutes les réponses dans cet article !
L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) recommande un allaitement exclusif jusqu’aux 6 mois de l’enfant. En effet, le lait maternel est l'aliment le mieux adapté aux besoins spécifiques des bébés. Si vous ne pouvez ou ne souhaitez pas allaiter, prenez conseil auprès d’un professionnel de santé (pédiatre, sage-femme, médecin généraliste) qui pourra vous aiguiller sur les alternatives existantes.
De la naissance jusqu'à ses 4/6 mois (en fonction du moment où vous débuterez la diversification alimentaire), votre bébé ne va consommer que du lait maternel qui reste l'aliment idéal [1] pour le nourrisson (ou une préparation infantile si la maman ne peut pas ou ne souhaite pas allaiter). Tous deux répondent à ses besoins nutritionnels en calcium, macronutriments (lipides, glucides et protéines), micronutriments (vitamines, fer, zinc, etc.) et à son hydratation. La quantité bue et le rythme des tétées vont évoluer au fur et à mesure qu’il grandit.
Puis, à partir de 4-6 mois, les besoins nutritionnels [2] de votre bébé vont changer et d’autres aliments vont pouvoir être introduits peu à peu au moment de la diversification alimentaire [3] (débutée sur conseil de votre pédiatre). Celle-ci va évoluer au fil des mois mais le lait maternel et les produits laitiers spécifiques (laitages pour bébé et fromages pasteurisés) une fois introduits, principaux apports en calcium, vont garder une place prépondérante, et ce, jusqu’à ses 36 mois.
Dans les premières semaines et premiers mois, la maman allaitera idéalement son nourrisson « à la demande[4] », c’est-à-dire qu’elle le mettra au sein dès qu’il manifeste un signe de faim (cherche le sein en tournant la tête sur le côté, porte ses mains à sa bouche, …). Même si leur nombre dépend de l’appétit de l’enfant et peut varier grandement d’un jour sur l’autre, il y aura en moyenne 8 à 12 tétées par jour, soit 1 tétée toutes les 2-3 heures. Puis celles-ci vont s’espacer au fur et à mesure que le rythme sommeil-veille [5] va évoluer et les besoins de votre bébé changer. Restez attentifs à ses besoins et essayez de vous adapter à son rythme, dans la mesure du possible. Chaque bébé est différent, il y a des petits et des grands mangeurs et, comme pour nous, son appétit peut varier d’un jour sur l’autre. L’important est de ne jamais le forcer à terminer une tétée ni le rationner. Votre nourrisson sait réguler son appétit durant une tétée et même au cours de la journée. Faites-lui confiance !
De 0 à 4 mois, ses besoins sont d’environ 800 ml par jour. En cas d’allaitement, il n’est pas possible de « quantifier » le volume pris par un nourrisson, ce qui peut être source d’inquiétudes pour les parents. Et cela se comprend. Alors, pour savoir si votre bébé a assez mangé et si les quantités bues couvrent ses besoins, vous pouvez vous rassurer en surveillant ces signes :
- Du côté de la maman : la lactation est bien mise en place (moins de tension dans les seins qu’au début, notamment).
- Du côté du nourrisson :
Il tète efficacement [1] : il prend bien le sein (attrape l’aréole en entier), il avale et déglutit régulièrement (vous l’entendez à chaque déglutition).
Il a l’air serein et s’endort en fin de tétée.
Il émet des gaz.
Il mouille ses couches plusieurs fois par jour, celles-ci sont lourdes d’urine.
Dans le 1 er mois, il fait plusieurs selles par jour (en moyenne 1 après chaque tétée).
Il grandit et grossit bien, sa prise de poids est bonne, il n’y a pas de cassure sur sa courbe de croissance.
A partir d’1 mois environ, les selles des bébés allaités s’espacent. Ainsi, un nourrisson nourri au sein n’émettra pas/plus forcément des selles tous les jours : il pourra n’en avoir que tous les 2 ou 3 jours, 1 fois par semaine, voire moins. Tant que son comportement est normal (il tète bien, ne vomit pas, reste souriant) et qu’il continue à bien grandir et bien grossir, pas besoin de s’inquiéter. Cela est parfaitement normal ! En effet, le lait maternel, plus facile à digérer, peut engendrer peu de déchets.
Si votre bébé est né prématurément[1] , c’est-à-dire s’il est né avant 37 semaines d’aménorrhée, il n’y a pas de contre-indication à allaiter si vous le souhaitez et quand cela est possible. Au contraire, le lait maternel a montré ses nombreux bienfaits, également pour les bébés prématurés.
Si cela est possible et que votre bébé y arrive, il pourra être mis au sein directement. Dans certains cas, un complément de lait (maternel ou artificiel) pourra être donné. C’est le pédiatre de la maternité qui vous le précisera.
D’autres bébés, surtout s’ils sont grands ou très grands prématurés risquent de mettre plus de temps à maîtriser et coordonner la succion, la déglutition et la respiration. Ils seront alors nourris grâce à une sonde amenant le lait directement dans leur estomac, puis, plus tard à l’aide d’une tasse, d’une cuillère ou d’une seringue. Ils pourront notamment bénéficier de lait maternel : le vôtre, tiré grâce à un tire-lait ou du lait donné au lactarium [2] par une autre maman (ou d’une préparation infantile spécialement adaptée aux prématurés).
Avant toute chose, il est important de rappeler qu’il est préférable d’attendre le plus tard possible avant de proposer du lait maternel autrement qu’en mettant votre bébé au sein. Ainsi, une fois que l’allaitement est bien installé, si vous vous absentez et souhaitez tirer votre lait, vous pourrez laisser la quantité de lait maternel nécessaire durant votre absence. Entre 3 et 6 mois, les besoins sont en moyenne de 800 ml par 24h, vous pouvez donc faire un calcul simple : 800ml / 24 * nombre d’heures d’absence. 🡺 Par exemple, si vous vous absentez 5h, vous pourrez prévoir 170 ml environ (800 / 24 * 5 = 166 ml).
En cas d’allaitement exclusif, vous n’avez pas besoin de donner de l’eau entre les tétées. En effet, le lait maternel, composé à 87% d’eau, suffit à couvrir ses besoins hydriques. En cas de diarrhée[3] , de canicule ou de fièvre, c'est au professionnel de santé de dire s'il y a lieu de compléter l'allaitement. Une solution de réhydratation pourra éventuellement vous être proposée par un professionnel de santé en cas de diarrhée.
A partir de 6 mois et jusqu’à 3 ans, le lait maternel et/ou infantile (pour les bébés non allaités exclusivement) reste un élément clé dans le cadre d’une alimentation diversifiée. Les besoins de votre bébé sont de 500 ml à 800 ml de lait (maternel ou de suite) entre 6 et 12 mois, puis de 500 ml de lait de croissance*. Ponctuellement, des produits laitiers (laitages infantiles spécifiques aux enfants de moins de 3 ans et du fromage au lait pasteurisé) pourront être proposés, par exemple au déjeuner, afin de compléter son repas puisque votre enfant grandit et que ses besoins augmentent. Voici des propositions pour répartir l’apport lacté tout au long de la journée. A noter : ce sont des quantités indicatives et conseillées, qui peuvent varier fortement d’un enfant à l’autre et même d’un jour à l’autre !
● Matin : 1 tétée de lait maternel ou 1 biberon de 210 ml (correspondant à 7 mesurettes de préparation infantile)
● Au goûter : 1 tétée ou 1 biberon de 210 ml (7 mesurettes)
● Le soir : 1 tétée ou 1 biberon dont le volume varie selon l’avancée de la diversification, entre 90 à 210 ml (soit 3 à 7 mesurettes).
Entre 1 et 2 ans, même si votre bébé a fêté son 1er anniversaire, ses besoins en lait restent identiques, à savoir environ 500 ml/jour (maximum 800 ml). Il est donc important de veiller à ce que votre enfant continue à consommer suffisamment de lait (maternel ou de croissance*).
Entre 2 et 3 ans, votre bébé a toujours des besoins spécifiques qu’il est important de respecter. Ainsi, à partir de 2 ans, les produits laitiers peuvent être répartis comme suit :
Le lait de croissance* répond plus spécifiquement aux besoins du bébé (que le lait de vache traditionnel qui n'est pas encore tout à fait adapté à cet âge), car il contient notamment moins de protéines, plus d’acides gras essentiels et de fer.
Les boissons végétales (de soja, d’amande, d’avoine, …, disponibles en grandes surfaces et destinées aux adultes) ne doivent en aucun cas remplacer le lait (maternel ou préparation infantile) car ils ne sont pas du tout adaptés aux besoins nutritionnels des enfants de moins de 3 ans et peuvent entraîner de graves problèmes de santé[1].
Il existe de nombreuses marques de laits infantiles et de lait de croissance*. Pour choisir au mieux la formule destinée à votre bébé (2ème âge ou croissance*), suivez les conseils d’un professionnel de santé, surtout pour prendre en compte les spécificités de votre bébé s’il a des besoins particuliers (notamment pour les formules anti-régurgitations, hypoallergéniques, sans lactose, préparations infantiles à base de protéines de riz hydrolysés, …, qui ne sont disponibles qu’en pharmacie).
En parallèle, vous pouvez également lire la composition sur l’étiquette de la boîte de lait. En effet, les formules et les taux des composants peuvent varier légèrement d’une marque à l’autre. Tout comme leur goût. Vous pouvez enfin opter ou pas pour un lait bio.
Dans tous les cas, votre pédiatre ou le médecin qui suit habituellement votre enfant vous sera d’une aide précieuse pour faire votre choix.
*Aliment lacté destiné à des enfants en bas âge.
[1|- Avis de l’ANSES relatif à l’adaptation d’une boisson instantanée aux amandes à l’alimentation d’un enfant de douze mois, en termes de composition et de conditions d’emploi. Disponible sur : https://www.anses.fr/fr/system/files/NUT2011sa0261.pdf
Le Laboratoire Gallia encourage l'allaitement maternel au moins jusqu'aux 6 mois de l'enfant en accord avec les recommandations de l'OMS. En effet le lait maternel est l'aliment le mieux adapté aux besoins spécifiques des bébés. Par ailleurs, la réglementation interdit aux industriels de l'alimentation infantile de communiquer sur leurs laits pour nourrisson (0-6 mois). Consultez votre médecin.
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